Track.jpgFiches rando - Le Vieux Redortier

Le Vieux Redortiers : Le Contadour au pays de Giono

Info : parcours moyen pour tous, bonnes chaussures et bâtons recommandés.

Dénivelé positif : + 250  m (entre 964 m et 1171 m)
Duré de la rando : 4h30 dont 1/2 h de pose
Distance de la Rando : 9,5 kms en boucle
Balisage : GRP Tour de la Montagne de Lure au retour.
Carte IGN :TOP 25 3240-OT (Banon - Sault )
Accès : Départ de Le Contadour, en venant de Banon ou de Sault
Département : Alpes de Haute Provence
Stationnement : Parking au monument de la résistance près de la mairie.
Photos : Cliquez sur les destinations pour voir les photos remarquables.
Tracé sur Openrunner : http://www.openrunner.com/index.php?id=2495344

Le thème:

P5070805.jpg Au Contadour, nous passons à proximité des deux fermes qu'habitèrent Jean Giono et ses amis, de 1935 à 1939, pour y développer, dans la revue "Les cahiers du Contadour", un courant d'idées qui opposait la vie simple et pure de la campagne à celle destructrice et aliénante de la ville.
A la veille de la guerre, Jean Giono y trouva également refuge pour soutenir des idées pacifistes qui lui valurent de nombreuses inimitiés.
Nous rejoindrons ensuite le Travers de Sainte Catherine, et découvrirons, situé sur son éperon rocheux à 900 m d'altitude, le village fantomatique de Redortiers, qui fut pourtant un bourg de près de 500 habitants sous Louis XIV. Nous découvrirons son lavoir et le cimetière réhabilités par l'Apare en 2001et déambulerons dans les rues calladées au milieu des ruines du village abandonné depuis la révolution de 1789 et démantelé au profit des quelques maisons du village de Le Contadour. Nous déambulerons dans les ruines dominées par le donjon , seul édifice encore debout et construit sur les fondations gallo-romaines.
Nous rejoindrons le plateau du Contadour par l'ancien chemin de crête qui reliait les deux paroisses et qu'empruntaient les troupeaux pour aller pâturer sur les versants sud de la montagne de Lure.

Le tracé:

Redortiers.jpg

 

Le parcours :

Nota: En empruntant la D5 de Banon à Le Contadour, il est recommandé de s'arrêter à l'école des Sartrons située sur le GRP du tour de la Montagne de Lure (marque rouge et jaune) à proximité de sa partie jouxtant la route où nous pouvons même envisager de laisser notre véhicule pour rejoindre directement le Vieux Redortiers à pied.

4 - Depuis le parking près du monument qui commémore la résistance, devant la mairie, prendre à gauche en direction de l'ouest. A la fourche, quitter la route goudronnée pour prendre le chemin de terre à gauche, en direction du Moulin de Jean Giono E. Cette bâtisse fut dès 1935, le premier lieu d'habitation et de réunion de Jean Giono et de ses amis.

Ici naquirent les fameux Cahiers du Contadour, recueil de textes diverses, de poésies ou de croquis, dans lesquels parurent notamment les premiers chapitres de la première traduction en langue française du chef d'oeuvre d'Herman Melville, Moby Dick.
Pierre Magnan découvre le site en 1937: "un chemin qui n'est qu'une draille monte là haut encore 100 mètres jusqu'à une tour de pieraille circulaire qu'on me dira être un ancien moulin. Non loin de là, au pied d'un ancien muret où sèche un monceau de vaisselle, il y a une maison basse au toit long qui s'abaisse, pourvue de deux portes béantes, l'une sous le muret, l'autre au-dessus.
On a éventré la longue façade d'une fenêtre qui n'est pas d'ici et qui tout de suite parle d'inexpérience: d'abord, elle est à l'ouest, exprès probablement pour bien attirer les mouches le soir, ensuite elle est immense en un pays où le jour le soleil nous invitent à rester dehors. [...] Je dépasse la maison et alors, je vois l'arbre. L'arbre, le seul, celui qui est photographié sur papier glacé dans le numéro 2 des cahiers du Contadour, avec cette légende: "Le luisant du feuillage les émerveille." c'est un hêtre local qu'ils appellent Fayard.
C'est ainsi que Pierre Magnan décrit Le Moulin dans son ouvrage Pour saluer Giono, bien des années plus tard.
Aujourd'hui des planches obstruent les ouvertures et l'arbre qu'évoque l'écrivain est mort depuis longtemps. Pourtant, on imagine encore les assemblées nocturnes, les discussions, les poésies déclamées et les chansons entonnées autour de la cheminée qui "Estubasse".


Près du moulin, subsistent encore une citerne qui recueille les eaux de toiture et un enclos dont un des murs est pourvu de niches en arc, exposées au sud. Ces cavités accueillaient peut-être des ruches.

5 - Poursuivre en direction du sud et dépasser deux autres maisons. A droite du chemin, un peu en hauteur, en lisière du bois, un petit abri est construit avec deux banquettes aménagées dans l'épaisseur des murs latéraux de la cabane. Il s'agit d'une cabane de berger F d'un type assez commun au Contadour.
Continuer vers le plateau et la route d'où se dégage un vaste panorama vers le plateau d'Albion, le Mont Ventoux, Le Luberon et la Sainte Victoire.

6 - Emprunter à gauche la route des Graves. Sur la droite se trouve la Maison des Graves G, une seconde bâtisse qui accueillit autrefois les "contadouriens" de Giono, lorsque le moulin devint trop étroit.

C'est ici que Lucien Jacques viendra souvent se réfugier : "il vivait en tout et pour tout, dans une petite cabane d'une pièce qui flanque le grand bâtiment, à gauche des étables. Là dedans, il y avait un lit de fer, un tout petit être, un gramophone à ressort pour écouter Monteverdi et trois casseroles à faire la soupe." Inscrite depuis 1996 au titre des monuments historiques, la maison accueille régulièrement des groupes pour des conférences ou pour des lectures organisée par le centre Jean Giono de l'association Handicap.

7 - Une centaine de mètres plus bas, contourner par la droite la maison de Basses Graves, une ruine en cours de réhabilitation puis couper en lisière de champ en suivant la ligne de plus forte pente jusqu'à rejoindre l'ancien chemin en sou-bois, bordé de murs de pierre sèche, il est quelque peu envahi par la végétation et mériterait un débroussaillage. Nous rejoignons alors le vallon de La Croix que nous suivons en bordure de champs de lavande jusqu'à la Fontaine de l'Oiseau sous le village de Redortiers.

8 - Nous remontons ensuite le flanc de la colline pour passer devant l'ancien cimetière de Redortier H restauré par trois associations en 2005. Les travaux ont consisté en la réfection d'un des piédroits de l'entrée, le comblement de deux brèches dans le mur et le débroussaillage des tombes. Emprunter au sud le GR qui passe sous le village pour atteindre le lavoir.

1 - En contrebas du village de Redortiers, de l'autre côté du chemin de l'Hurban (rive gauche), en remontant le chemin vers le nord, chercher le lavoir A, situé à 200 m de la croisée des chemins. Situé dans le vallon de la Riaille, ce lavoir recueille les eaux des bassins versants de quatre vallons. Les jeunes bénévoles de l'Apare, lors d'une restauration de l'ouvrage en 2001, ont repris la voûte suivant sa forme originale décentrée, l'arc-doubleau extérieur, la couverture en lauzes et les aménagements extérieurs.

P5070787.jpg         P5070818.jpg

Un large chemin, soutenu par un mur en pierre sèche, reliait le lavoir au village perché sur la colline. Emprunter ce chemin,. Nous apercevons bientôt au sud-ouest, sur la crête, l'école insolite des Sartrons, où venaient autrefois étudier les enfants des campagnes environnantes.
Le chemin débouche enfin sur l'angle d'une ruelle du village. Prendre la coursive d'en bas.
Avant d'arriver au bas d'une rue caladée, dégagée par des chantiers de jeunes entre 2006 et 2007, nous distinguons à notre droite les silhouettes d'anciennes habitations. Il s'agit des ruines du vieux village B.

Le Vieux village de Redortiers.
Redortiers est habité depuis l'époque gallo-romaine. EN 1960, un jeune étudiant du nom de Jean-Pierre Adam - devenu architecte au CNRS - , développa son sujet de mémoire sur le village de Redortiers.
"Au XIII e siècle, écrit-il, le siècle d'or du moyen Age, la famille de Simiane possède les lieux. Un solide donjon est élevé sur les fondations encore existantes du bâtiment gallo-romain. Une muraille d'une certaine complexité, ceinture le donjon. Une petite église romane veille spirituellement sur un Redortiers pieusement resserré sur la crête. Le XVIIIe siècle voit les derniers jours de croissance du site. Le château, abandonné , s'écroule et sert de carrière aux habitants. L'église s'est agrandie pour permettre l'accès aux nombreux occupants du lieu. Les maisons prennent de l'importance, le commerce avec la vallée s'intensifie.
La révolution de 1789 survient. Les biens du seigneur sont confisqués et mis en vente. Les nouveaux propriétaires n'autorisent plus le pacage des moutons sur leurs terres de la vallée, et Redortiers, pays de bergers, vivant de la laine, agonise rapidement."
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2 - Après la cave voûtée, nous passons et donjon et empruntons à droite le chemin des crêtes vers le nord bordé de murs de pierre qui nous ramène en amont du village.
Sur les versants sud-est des Pasquiers, aménagés en terrasses, nous passons à côté d'une cabane en pierre sèche C à proximité d'un petit enclos. Les produits des cultures de ces terrasses, et de celles du versant sud du village, assuraient l'auto-subsistance des habitants de Redortiers.

3 - Des sous-bois aux champs de lavande, le paysage s'ouvre progressivement sur les collines herbeuses du Contadour, longtemps consacrées à l'élevage ovin. Poursuivrele chemin jusqu'à l'église Saint-Jean Baptiste D, campée en bord de route. Elle a été édifiée au XVIIIe siècle , lors de l'expansion du Contadour au détriment de Redortiers.

Date de création : 13/05/2013 @ 13:59
Dernière modification : 15/05/2013 @ 08:13
Catégorie : Fiches rando
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