Track.jpgFiches rando - Pierre sèche à Villars

Villars : aiguiers, cabanes, Bergerie de Cabrone

Info : parcours moyen pour tous, bonnes chaussures et bâtons recommandés.

Dénivelé positif : + 480  m (entre 354 m et 801 m)
Duré de la rando : 5 h 30 dont 1/2 h de pose
Distance de la Rando : 11 kms en boucle
Balisage : Piste du Safranier
Carte IGN : TOP 25 32402-OT (Apt)
Accès : Départ depuis le village des Grands Cléments
Département : Vaucluse
Stationnement : Parking au cimetière.
Photos : Cliquez sur les destinations pour voir les photos remarquables.
Tracé sur Openrunner :  2521000


Le thème:

DSC01048.jpg Si le village de Villars est implanté au pied des monts de Vaucluse, entre massif kartsique et bassin sédimentaire du Calavon, le territoire de la commune s'étend largement vers le nord, dans la montagne, où  les nombreux hameaux et fermes témoignent d'une occupation importante du site. Le hameau des Grands Cléments constitue le point de départ de cet itinéraire qui nous fera découvrir plusieurs cabanes en pierre sèche, dont la plus majestueuse comporte quatre pièces aux dimensions surprenantes. Nous chercherons également les aiguiers qui jalonnent le parcours. Celui d'Auribeau servit de carrière pour la construction de l'église de Villars. Une variante de la ballade, à l'intention des plus courageux, nous mènera à la remarquable bergerie Troglodytique de Cabrone, dans son écrin de verdure pour redescendre par la chapelle Saint-Pierre.
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Le tracé:

Villars.jpg

 

Le parcours :

1 - Rendons-nous au hameau des Grands Cléments, dont nous apprécions les façades teintées d'ocre jaune-orangé, les lavoirs et les fontaines. Nous traversons le hameau vers le nord pour prendre à gauche une chemin de terre qui longe une maison et un mur de pierre sèche. (au départ du Cimetière, prendre en direction de l'ouest puis à droite dans le village).

2 - Après le premier virage, prendre à droite, un chemin entre deux champs envahis par des genêts au parfum très marqué en saison, au mois de juin. A la fourche suivante, continuer tout droit, puis prendre à droite en direction du nord-est sur un sentier de pierraille rouge, caractéristique des Monts du Vaucluse, en montant dans les garrigues. Plus haut, à gauche du chemin, un grand enclos [A] a été bâti. Ses murs atteignent plus de 2 m de haut et intègrent deux cabanons, dont l'un d'eux sert encore d'abri de chasse. Une citerne de béton est installée près de l'entrée.

Un peu plus loin à droite, nous découvrons une petite cabane de chasse [B] d'élégante facture. Les deux linteaux de porte, soumis à de fortes pressions, sont fendus et menacent l'édifice d'écroulement. La cabane est pourvue de quatre petites ouvertures en forme de meurtrière ébrasées vers l'intérieur et situées à hauteur des yeux.

3 - Après un grand virage à gauche, poursuivre l'ascension sur un large chemin de terre vers le nord-ouest (ne pas continuer tout droit au risque de se perdre dans la garrigue).

4 - Emprunter ensuite le chemin de droite qui mène au lieu-dit les Dégoutaux.

5 - Au carrefour, prendre le deuxième chemin à gauche, au pied du champ des Dégouteaux, dans lequel sont implantées trois cabanes à voûte en encorbellement. La première, utilisée occasionnellement par un berger et ses chèvres, est de plan carré [C], elle est couverte d'une coupole élancée et régulière, soulignée à l'extérieur d'une rangée de pierres saillantes. Son ouverture, en arc clavé, traverse l'épaisseur du mur.
La deuxième, de forme oblongue [D], est pourvue d'une cheminée, d'une table et munie de quatre petites ouvertures. Un puits a été creusé à proximité. Abri ou lieu de repos agréable pour le paysan ou le chasseur, elle jouit d'un point de vue extraordinaire sur le massif des ocres, la vallée d'Apt, et le Luberon. En amont de cette cabane , nous découvrons un embryon d'ouvrage en pierre sèche. Il est difficile de déterminer l'intention de son propriétaire lorsqu'il en réalisa la construction. Creusé en partie dans un sol non étanche, ce bâti était couvert d'une voûte clavée, ainsi que l'atteste un relevé de l'Apare en 1987. Sa seule ouverture est une petite baie carrée sur le pignon sud, encadrée de quatre monolithes, qui aurait été récemment bouchée.
Il pourrait s'agir d'une citerne [E] destinée à récupérer les eaux de ruissellement, la petite baie évoquée précédemment en aurait été le puisard.
A proximité, au pied d'un grand chêne, se trouve une troisième cabane [F], pourvue de quatre petites ouvertures en forme de meurtrière, elle est utilisée par les chasseurs comme poste de tir. Sur cette terrasse, légèrement inclinée vers le sud, traversée par deux ruisseaux dont on a tenté de récupérer les eaux (présence d'une ébauche de citerne et d'un puits sur leur trajectoire), de vieilles souches de pruniers, d'abricotiers et de cerisiers témoignent de l'existence d'un verger. Ce territoire fut l'un des derniers à être abandonné, comme le montre la végétation, beaucoup moins arbustive que celle des bois environnants.

6 - A l'extrémité sud-ouest du champ, emprunter le chemin qui redescend. Laisser celui qui mène au cabanon à gauche, puis, au carrefour suivant, prendre à droite.
Dans le creux du deuxième vallon, en plein virage, un chemin part sur la droite en sous-bois. Vingt mètres plus haut, nous découvrons une grande cabane [G] composée de quatre pièces construites en enfilade. Chacune est couverte d'une coupole encorbellée, liaisonnée par une toiture extérieure homogène en tas de charge. A l'intérieur, le passage du plan carré au plan circulaire de la coupole est réalisé par le biais d'un pendentif. L'appareil est fait de gros blocs de calcaire dur montés en opus incertum. Le chaînage d'angle, les piedroits et les linteaux sont constitués des plus grosses pierres.
Ceux de la porte d'entrée intègrent une feuillure et des restes de gonds. La date de 1771 est gravée sur le linteau de porte monolithe.Dans chaque pièce, des vestiges de poutres et des trous de boulins dans lesquels elles s'encastraient, montrent la présence de planchers à mi-hauteur. En amont de cet édifice, une terre récemment dégagée et plantée de chênes truffiers est le signe d'une occupation actuelle du site. Il s'agit en effet d'une propriété privée qu'il convient de respecter.

DSC01053.jpg    DSC01051.jpg

7 - Nous débouchons peu après sur la piste du Safranier (piste DFCI) qu'il convient de prendre à droite.

8 - Au carrefour suivant, un panneau du conseil général indique sur la droite deux sentiers de randonnée créés par l'association de randonnée pédestre saturninoise. On empruntera le circuit n° 13 qui mène aux aiguiers d'Auribeau [H]. Sur une dalle nue servant d'impluvium, plusieurs bassins, taillés dans la roche sont alimentés par de profondes rigoles.  A proximité, une conque est encore présente, quand ailleurs, elles ont presque toutes disparu, emportées pour orner quelque jardin ! La dalle présente également des découpes en "dent de scie", témoin de l'extraction de pierre, dont une part servit à l'édification du clocher de l'église de Villars. Les pierres étaient transportées par des chemins cahoteux, sur des charrettes dont on facilitait le passage en créant des ornières dans la roche qui portent encore la trace des cerclages de roues. On peut en observer sur le chemin d'accès aux aiguiers. Il n'était pas rare que le creusement de la roche en vue de stocker l'eau serve dans le même temps de carrière de pierre.  On reconnait en général ces carrières au "damier" produit par les coupes, les lignes orthogonales correspondant à la forme des pierres extraites.

IMG_2648.jpg   IMG_2649.jpg

9 - Après la visite de ce site, deux parcours s'offrent à nous: le plus court reste de faire demi-tour et de redescendre vers le hameau des Grands-Cléments en suivant la ligne de crête récemment dégagée en une vaste piste coupe-feu, en suivant les points 10 à 12.
Le plus beau consiste toutefois à redescendre au point 13 du parcours, à 350m en aval des aiguiers d'Auribault, c'est le point de départ de la variante qui nous conduit à la bergerie de Cabrone.

10 - A hauteur du champ cultivé de la ferme d'Auribault (cote 757), prendre à gauche le chemin qui descend à travers la garrigue. A hauteur d'une "clairière" de marne et de sable ravinés, longer le muret et le fossé sur environ 40 mètres pour trouver une cabane semi-enterrée [I] composée de deux pièces. Son appareil petit et très serré est fait de calcaire gélif en plaquettes, bourré de sable par endroits. Les chaînes d'angle, bien marqu"es, sont constituées de blocs plus gros. Les coupoles intérieures sont déséquilibrées et portent la trace de plâtres avec huisseries.

11 - Poursuivre la descente et, un peu avant la bifurcation, 600 mètres plus bas nous découvrons trois cabanes [J, K, L] en bordure de parcelle anciennement cultivée. La première [J] est visible en lisière nord du champ, elle est caractérisée par une voûte un peu en guingois, couronnée par une pierre sommitale. La deuxième cabane [K] est située au-delà d'une haie qui sépare le champ cultivé d'un autre champ en friche. Construite en petites plaquettes gélives, elle est intégrée dans un clapier qui est venu renforcer la structure. On peut, par endroit, remarquer l'utilisation de mortier pour pallier sa faiblesse. La troisième cabane [I] se situe au sud de la précédente, à proximité du chemin à reprendre pour poursuivre l'itinéraire. Doublée de contreforts en façade issus des épierrages ultérieurs à sa construction, cette cabane est munie de quatre petites ouvertures étroites pour la chasse.

12 - En rejoignant le chemin des Grands-Cléments, prendre à droite. Quelques 350 mètres plus bas, à gauche du chemin, deux cabanes [M] et [N] sont implantées dans une aire récemment dégagée par les propriétaires qui en ont fait un lieu de loisir. La première [M] sert de remise pour abriter le matériel utile à la culture d'un champ. Elle est munie de petites ouvertures de chasse sur ses quatre côtés qui indiquent sa fonction première. Appuyée à un clapier et protégée par un muret, la seconde [N] offre une silhouette extérieure très régulière. Elle est munie de nombreuses fenêtres de guet et elle est toujours utilisée par les chasseurs.

Après cette dernière halte, poursuivre jusqu'aux Grands-Cléments, en passant à proximité du cimetière où on retrouvera son véhicule.

Bergerie de Cabrone

Info: Cumulé à la précédente, cette balade très longue est réservée aux marcheurs confirmés.

Dénivelé positif : + 250  m (entre 422 m et 801 m)
Dénivelé négatif : - 590 m

Duré de la rando : 2 h 30
Distance de la Rando : 7 kms en boucle
Balisage :
Carte IGN : TOP 25 32402-OT (Apt)
Accès : Départ depuis le village des Grands Cléments
Département : Vaucluse
Stationnement : Parking au cimetière.
Photos : Cliquez sur les destinations pour voir les photos remarquables.
Tracé sur Openrunner :   906525

Le thème:

IMG_2467.jpg La bergerie de Cabrone, pour qui la découvre, est une sorte de miracle, comme une oasis dans le désert. [...] De nombreuses traces de reprises de maçonnerie et modifications de percements montrent que cette remarquable construction est le fruit d’un aménagement progressif et d’adaptation fonctionnelles (A.Y. Dautier)
Plusieurs baumes abritent un véritable ensemble troglodytique construit en pierres contre le rocher. Des signes évidents de vie montrent que le lieu est habité.
En y regardant de plus près, un système sophistiqué d’impluvium récupère l’eau de pluie depuis la falaise calcaire en surplomb au dessus des baumes. Des rigoles ont été creusées, remplissent un large aiguier de forme rectangulaire d’où l’eau s’écoule encore jusque dans une cavité naturelle fermée par un mur maçonné bien protégé. L’eau ne s’écoulait donc pas dans les bâtiments et son stockage permettait aux habitants de vivre en autarcie un certain temps : nous sommes presque à 800m d’altitude.
Face à l’habitation à laquelle on accède par un escalier de pierre sèche, a été construit un cabanon couvert de tuiles, transformé en poste à feu comme en témoigne une embrasure de tir ménagée sur la façade nord. De gros éboulis dans le jardin achèvent l’harmonie entre le naturel et le construit.


13 - En aval des aiguiers d'Auribeau, prendre à gauche un chemin récemment ouvert pour descendre dans la combe de Saint-Pierre, puis gravir le versant opposé jusqu'à hauteur de la campagne des Tonnelles (100 mètres de dénivelée).

14 - Prendre à droite et descendre le chemin sur 700 mètres environ.

15 - Traverser la piste pour prendre en face un sentier qui remonte. Bifurquer ensuite sur la gauche, 250 mètres plus loin, pour rejoindre une dalle rocheuse sur laquelle est creusé l'aiguier du jas du Pin [O]. Alimenté par des rigoles taillées dans la roche mère qui sert d'impluvium,  il était probablement rattaché au jas du Pin, aujourd'hui en ruine, situé à l'ouest non loin de là. Au fond de l'aiguier, une petite auge est renversée. Elle se situait sur la dalle à proximité de l'aiguier et servait à l'abreuvage des troupeaux.

16 - Reprendre, sur la droite, la direction de la bergerie de Cabrone [P]. Cet ensemble troglodytique exceptionnel comprend deux grandes baumes aménagées devant lesquelles est venu s'ajouter un cabanon traditionnel, ainsi qu'un magnifique système de récupération des eaux de ruissellement sur la dalle de couverture, qui vient se déverser dans une citerne occupant une autre petite baume.

IMG_2468.jpg  

17 - Prendre à droite un chemin qui redescend vers le sud jusqu'au hameau de la Haute Fumeirasse. Continuer à droite sur la large piste sur environ 200 mètres.

18 - A la croisée des chemins, prendre à droite un petit sentier qui passe à la lisière d'un champ cultivé et aboutit sur la piste de la Chapelle Saint-Pierre [Q]. Tapi au pied de hautes falaises creusées de baumes, à l'entrée d'un vallon gardé par deux hautes murailles nommées "portes" par les anciens, cet édifice jouit d'un décor exceptionnel. Il est un lieu de culte depuis l'époque gallo-romaine. Au XIe siècle, une première chapelle fut édifiée par les bénédictins de Villeneuve. Sa ruine n'empêcha pas les habitants de perpétuer le culte de Saint-Pierre jusqu'au XVIIIe siècle, époque à laquelle une nouvelle chapelle fut construite.
Si toutefois nous ne nous sentons pas le courage de faire le détour par la chapelle pour une halte méditative, il est toujours possible d'emprunter le chemin qui monte face à nous. Nous rejoignons, 500 mètres plus loin, le point 12 de cette ballade.


Date de création : 18/05/2013 @ 15:07
Dernière modification : 23/05/2013 @ 15:20
Catégorie : Fiches rando
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Texte à méditer :   « Quand le dernier arbre aura été abattu – Quand la dernière rivière aura été empoisonnée – Quand le dernier poisson aura été péché – Alors on saura que l’argent ne se mange pas. »   Géronimo (proverbe Amérindien)
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